La Mauritanie est un pays minier de premier rang au niveau du continent africain, grâce à ses réserves minières riches et diversifiées, dont essentiellement l’or (25 millions d’onces), le fer (1,5 milliards tonnes), le cuivre (28 millions de tonnes), le Quartz (12 millions de tonnes) et le phosphate (140 millions de tonnes) …
Selon les données officielles, la Mauritanie contient plus de 900 indices miniers, confirmés et localisés sur la carte géographique pour les ressources minières.
Expérience riche
Les opérations d’exploitation de ces ressources ont débuté en 1952, 8 ans avant l’indépendances du pays, avec l’exploitation du minerai de fer à « Kedia d’Idjil », par la société multinationale avec un capital à dominante française, MiFerMa, qui sera nationalisée en 1972, et transformée en SNIM, pour continuer l’exploitation de ces gisements.
Plusieurs autres opérations ont été menées, depuis l’indépendance, pour exploiter des réserves minières en Mauritanie, dont on peut citer les exemples de TASIAST et de MCM, qui exploitent actuellement, l’or et le cuivre.
D’autre coté, les défis d’exploitation de ces réserves ont empêché l’avancement de plusieurs autres projets dans ce domaine, dont essentiellement l’exploitation du gisement du phosphate à Bouffal et des gisements de l’or à Tijirit.
Défis et perspectives
Le développement de ce domaine est confronté à plusieurs défis, dont essentiellement l’indisponibilité de l’électricité dans les zones de la prospection et l’exploitation et l’absence des infrastructures routières et portuaires.
L’absence de main-d’œuvre qualifiée et des solutions industrielles certifiées constituaient également des défis majeurs dans ce domaine, ainsi que la complexité des démarches administratives et le non-observation de l’arsenal juridique en vigueur.
Au cours des cinq dernières années, la Mauritanie a réalisé un avancement considérable, au niveau de la production de l’électricité et le développement des infrastructures portuaires. Mais cet avancement ne serait utile qu’avec la création de deux réseaux routier et électrique reliant les zones industrielles avec les ressources énergétiques aux ports maritimes et par l’encouragement des projets de PPP.
Pour surmonter le défi de l’électricité, qui empêche l’avancement de toutes les activités industrielles, il faut accélérer les travaux des lignes électriques de haute tension, en construction actuellement, reliant la capitale Nouakchott aux régions minières.
L’inauguration de ces lignes et la maximisation de l’exploitation des ressources énergétiques renouvelables sont capables de résoudre définitivement les problèmes de l’énergie en Mauritanie, notamment ceux du cout élevé pour la production et de l’indisponibilité dans les zones industrielles.
Autres mesures devraient être prises dans ce sens, tel que le financement et la création des entreprises nationales, qui sont en train de développer le domaine industriel, en les encourageant à exploiter le potentiel minier, conformément aux normes internationales en vigueur.