La Mauritanie dispose de réserves importantes en ressources naturelles, hydrocarbures et métaux précieux notamment. Ce qui lui confère une place avancée dans le concert de l’avant-garde des pays du continent africain au niveau du développement et de la diversification des industries extractives.
Les données géologiques ont confirmé, désormais, la présence dans sous-sol de 900 indices miniers ; dont essentiellement le fer, l’or, le cuivre, le phosphate, le gypse, l’uranium, le quartz, les terres rares et les terres noires…
A cela s’ajoutent, bien évidemment, les ressources pétrolières et gazières confirmées dans le bassin de Taoudenni et le bassin côtier, au cours des vingt dernières années.
Les activités de l’exploitation de ces potentiels, lancées en 2006, représentent actuellement le champ industriel le plus large dans l’économie nationale, avec la participation de plusieurs géants nationaux et internationaux, qui exploitent les gisements du gaz, du fer, du cuivre, de l’or et de l’uranium.
Au cours de l’année 2020, la contribution des activités des industries extractives a atteint 24,2% du PIB, la contribution la plus élevée qu’un seul secteur a pu totaliser en Mauritanie, favorisant ainsi une croissance du secteur de 35,5% grâce à une hausse remarquable des prix de l’or et du fer au cours de la dernière période.
Le défi de la bonne gouvernance
La Mauritanie a rejoint, en 2007, l’initiative internationale de transparence dans les industries extractives, pour harmoniser son système de gestion avec les normes mondiales pour la bonne gouvernance des ressources pétrolières, gazières et minières.
A partir de cette année-là, la commission nationale a publié trois rapports sur le niveau de la transparence dans les industries extractives, et le progrès réalisé dans la lutte contre la gabegie et la corruption.
Ces rapports analysent la situation en Mauritanie, en se basant sur les principes Standards au niveau international, pour mesurer objectivement le niveau de la transparence et indiquer les objectifs prioritaires sur le plan d’action.
Les résultats de ces rapports montrent que la situation en Mauritanie est satisfaisante, d’une manière générale, selon le dernier rapport publié en 2017 et actualisé en 2021.
Les réalisations attendues
En observant les critères de la transparence dans ce domaine, on pourrait remarquer que la situation demande, pour s’y conformer, plus d’amélioration et du développement, notamment sur le plan institutionnel et en matière de facilitation d’accès à l’information.
L’amélioration du système institutionnel exige la création d’un organe multidimensionnel, représentant tous les acteurs dans le domaine, pour assurer une bonne gouvernance des revenus et une exploitation raisonnable des ressources naturelles.
Tout aussi important est, également, la mise en œuvre d’un mécanisme garantissant l’accès libre et rapide aux informations et à tous les documents, non confidentiels, concernant la gestion du domaine extractif.
L’établissement de ces deux critères permettra aux acteurs privés d’augmenter leurs bénéfices à travers la participation active et efficace dans les travaux du développement des projets. Ce qui aide à diminuer le taux du chômage et garantir le développement du contenu local.